Dopage organisé

L'Affaire Rodchenkov revient sur le plus grand scandale ayant frappé le monde du sport international ces dernières années. Le livre retrace l'enfance de l'auteur derrière le rideau de fer, sa première rencontre avec le dopage en tant qu'étudiant-athlète de vingt-deux ans à l'Université d'État de Moscou et sa carrière au sein du Comité olympique soviétique.Quand il parvient à intégrer le laboratoire antidopage de Moscou, en 1985, Grigory Rodchenkov réalise un rêve. Mais il ne tarde pas à découvrir que la mission du laboratoire n'est pas seulement de détecter les produits interdits, mais aussi et surtout de mettre en œuvre des moyens de couvrir les athlètes russes systématiquement dopés pour la gloire du régime. Il est primordial de leur éviter d'être condamnés par les autorités internationales, et notamment l'Agence mondiale antidopage(AMA).Aussi habile techniquement (Rodchenkov passe rapidement maître dans l'art de transformer les cas positifs en cas négatifs) que politiquement, le scientifique se hisse, quelques années plus tard, à la tête du laboratoire. À ce poste, il développe des protocoles de dopage indétectables, mais aussi des systèmes pour permettre aux athlètes de son pays de se doper en toute impunité.C'est lui qui, en 2014, est chargé de mettre en place le laboratoire antidopage des Jeux d'hiver de Sotchi, où il organise, avec la complicité et le soutien des autorités, un dopage systémique d'une ampleur inégalée.Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes sportifs si certains repentis ne levaient une partie du voile auprès de l'ADA et de la chaîne de télévision allemande ARD, connue pour ses reportages choc sur le dopage. Accusé nommément par l'ADA et menacé dans son pays par les autorités qui voient en lui le parfait bouc émissaire, Rodchenkov finit par accepter de se confier au journaliste américain Bryan Fogel, dans le documentaire sur le dopage, Icare. Il raconte dans cet ouvrage son incroyable histoire.