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Les Grosses Bêtises

Par Milan, Frédéric
978-2-7509-0947-5
(9782750909475)

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(9782750909482)
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C'est toujours les vieux qui racontent leur histoire et ça cloue le bec aux jeunes, qui n'ont pas le temps d'écrire dans le bon français des livres. Mon histoire à moi, elle aurait commencé comme ça : Je suis née le 17 février 1969, parce que Rodolphe voulait que je lui rappelle le bon temps qu'il avait vécu en mai 68. Moi, je dis que c'est incompréhensif de faire des enfants pour avoir de bons souvenirs historiques. Ainsi débute le récit d'Alice, onze ans. Selon elle les grosses bêtises qu'on impute généralement aux enfants, sont plutôt le fait des adultes. D'abord, celles de sa mère — Aline — qui l'abandonna pour aller chercher aux Indes le baume mythologique qui la guérirait de son mal de vivre. De son père, Rodolphe, ensuite, qui prend Sartre pour le bon Dieu, Mai 68 pour le paradis perdu et la bouteille de vin triste pour compagne des jours de déprime. Au monde instable et dépressif de la plupart des adultes qui l'entourent, Alice, soutenue par Héloïse (image d'une mère généreuse, lucide et baroque), oppose un monde parallèle, dans lequel se combinent le réalisme prosaïque d'une petite bonne femme, et les rêves d'une fillette qui aurait bien aimé avoir Lewis Carroll pour grand-oncle. Mais le drame final — qu'elle a toujours pressenti — met un terme définitif à l'enfance. Alice aura subi l'épreuve de ce qu'elle appelle son roman noir, comme la Salamandre celle du feu.
C'est toujours les vieux qui racontent leur histoire et ça cloue le bec aux jeunes, qui n'ont pas le temps d'écrire dans le bon français des livres. Mon histoire à moi, elle aurait commencé comme ça : Je suis née le 17 février 1969, parce que Rodolphe voulait que je lui rappelle le bon temps qu'il avait vécu en mai 68. Moi, je dis que c'est incompréhensif de faire des enfants pour avoir de bons souvenirs historiques. Ainsi débute le récit d'Alice, onze ans. Selon elle les grosses bêtises qu'on impute généralement aux enfants, sont plutôt le fait des adultes. D'abord, celles de sa mère — Aline — qui l'abandonna pour aller chercher aux Indes le baume mythologique qui la guérirait de son mal de vivre. De son père, Rodolphe, ensuite, qui prend Sartre pour le bon Dieu, Mai 68 pour le paradis perdu et la bouteille de vin triste pour compagne des jours de déprime. Au monde instable et dépressif de la plupart des adultes qui l'entourent, Alice, soutenue par Héloïse (image d'une mère généreuse, lucide et baroque), oppose un monde parallèle, dans lequel se combinent le réalisme prosaïque d'une petite bonne femme, et les rêves d'une fillette qui aurait bien aimé avoir Lewis Carroll pour grand-oncle. Mais le drame final — qu'elle a toujours pressenti — met un terme définitif à l'enfance. Alice aura subi l'épreuve de ce qu'elle appelle son roman noir, comme la Salamandre celle du feu.

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